Notre prochain concert : Fauré, Dupré, Duruflé
le 16 décembre à Orsay, le 17 à Châteaufort-en-Yvelines

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À la veille du centenaire de la mort du compositeur Gabriel Fauré (1845-1924), on dirait qu’il n’y a plus à présenter le Requiem, son chef-d’œuvre pour chœur et orchestre. Longtemps considéré comme une pièce écrite en partie en réaction contre les grandes messes de concert théâtrales du XIX e siècle, on décrit souvent cette Messe des défunts comme calme et paisible, intime, rassurante. Ce Requiem a même été appelé une « berceuse de la mort ».

Il est temps de réévaluer cette œuvre. Fauré a écrit : « Peut-être ai-je ainsi, d’instinct, cherché à sortir du convenu, voilà si longtemps que j’accompagne à l’orgue des services d’enterrement ! J’en ai par- dessus la tête. J’ai voulu faire autre chose. »

La structure de l’œuvre est originale. À un certain point, la forme correspond à ce qu’on appelle le rite parisien. Suivant ce rite, Fauré omet la Séquence « Dies irae », obligatoire dans le rite tridentin et élément dramatique très prisé par d’autres compositeurs (Mozart, Berlioz et Verdi, en particulier).

Fauré en garde seulement deux vers, « Pie Jesu Domine, dona eis requiem », qu’il met après le « Sanctus », pour remplacer le « Benedictus », ce qui est traditionnel selon le rite parisien.

Néanmoins, il y ajoute le répons « Libera me », qui figure comme dernier mouvement dans le Requiem de Verdi, mais qui est rarement mis en musique par d’autres compositeurs : ce texte termine l’office dans l’église avant le départ pour le cimetière. Chez Fauré, l’œuvre s’achève avec les antiennes « In paradisum » et « Chorus angelorum », normalement prononcées devant la tombe, et ici regroupées en un seul et même morceau. C’est la première fois que ces textes ont été ajoutés à un Requiem musical, permettant ainsi au compositeur de clore sa pièce dans l’espoir de la paix.

L’œuvre n’est pourtant pas toute calme et tranquille. Les moments de drame sont peut-être brefs, mais ils sont d’une intensité qui peut surprendre. Dès la toute première note, en forte diminuendo, l’accompagnement donne le caractère, auquel le chœur répond, figé, ébahi, comme accablé par la tristesse. Les paroles sont toujours mises très en valeur. Malgré l’omission de la Séquence, les mots « Dies illa, dies irae » (ce jour, jour de colère) figurent quand même dans le « Libera me », le chœur en relief contre l’attaque violente des cors. Les harmonies sont souvent extraordinaires aussi : une alternance déconcertante, typique du compositeur, entre majeur et mineur et la juxtaposition inattendue d’accords à l’harmonie simple donnent un effet bien loin de ce qui était habituel dans la musique tonale de l’époque.

En complément du Requiem, le programme commence avec quelques motets de Marcel Dupré, organiste et compositeur né à Rouen en 1886 et mort à Meudon en 1971, ainsi qu'un motet de Maurice Duruflé (1902-1986).

Les concerts seront donnés par le Chœur du Mesnil et l’Ensemble vocal Folia, avec la soprano Morgane Collomb et le baryton David Turcotte, accompagnés à l’orgue par Esther Assuied, sous la direction de David Bray.

Réservations


Venez chanter avec nous !

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Nous accueillons de nouveaux choristes toute l'année..

Venez nous rencontrer à l'occasion d'une répétition. Nous chantons tous les jeudis soir de 20h15 à 22h15 salle de la Cyprène, 67 rue de Montlhéry à Orsay (Mondétour).

Avant de venir, prenez contact avec le choeur sur la page Contact .


David Bray, directeur artistique de Folia

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Après un début de carrière en Angleterre, où il assume la direction des BBC Club Singers puis la direction artistique des Hogarth Singers de Londres, David Bray travaille en France depuis 2010. Il dirige aujourd’hui les Voix d’Île de France, l’Ensemble vocal Folia et le Chœur du Mesnil. Il a aussi travaillé avec l’ensemble vocal et les maîtrises de l’Académie vocale de Paris (chef invité), l’ensemble vocal Double Dièse 91, le Diva Chorus (comédie musicale), ainsi que son propre groupe, Chœur La Sologne. Il collabore à la préparation d’autres chœurs aux côtés de plusieurs chefs, tel que Jeremy Backhouse, Larry Blank, Benjamin Fau, Jane Glover, Iain Simcock, Guilhem Terrail…

Photo Matthieu Camille Colin



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